Le temps passe, on oublie | un regard qui souriait
L’érosion de nos jours | a détruit nos projets
Mais nos larmes sont absentes | ne nous reste que la haine
Nos yeux secs nos cœurs froids | ne nous reste que la peine
Celle pour qui, ce pour quoi | on aurait voulu vivre
Ont quitté nos pensées | comme on ferme un vieux livre
Emportant avec eux | nos dernières illusions
Nous laissant comme un vide | une remise en question
On croit vivre, exister | être un homme important
Puis un jour on découvre | que nos vies sont néant
Qui jamais n’a quitté | la muse de ses passions
Ne sais pas l’abandon | ou nous laisse cette leçon
On oublie des promesses | qu’on croyait éternelles
On oublie des instants | qu’on voulait rien qu’à elle
Elle ne reviendra pas | partie pour l’au-delà
Et sans elle moi j’ai froid | mais un homme ça pleure pas
Partie pour l’au-delà | pour l’au-delà de quoi ?
Je crois entendre des voix | c’est un chien qui aboie
Ses photos j’les brûlerai | mais j’peux pas la lâcher
L’téléphone j’veux l’couper | m’terrer m’faire oublier
Et quand à elle je pense | mes mots sont vides de sens
Tout me parle de son pas | tout me dit son absence
Avec le verbe comment | décrire des sentiments
Ce matin de printemps | tellement beau et prenant
Elle avait une face claire | elle avait une face sombre
Même joyeuse elle gardait | dans les yeux une part d’ombre
Le regard implorant | quelque chose d’attachant
Maquillage outrageant | et tristesse au-dedans
Perdu dans mes pensées | j’n’ai pas su l’écouter
J’voudrais rembobiner | j’voudrais pouvoir changer
Quelque soit notre révolte | cette histoire s’arrête là
C’est du passé déjà | on y reviendra pas