Là où je voulais être.

Encore une nuit à tousser; ça sera bientôt passé. L’aube est venue, et le sommeil aussi. Le réveil a sonné, trop vite, j’aurais voulu goûter encore cette paix retrouvée, ces rêves qui me disaient: « Tout va bien, tu es aimé. »

Et puis vite, appeler un taxi. La voix grésillante de la standardiste qui me souhaite une bonne journée, heureux présage.

La voiture tangue au moment d’entrer dans le giratoire. Le soleil cuivré se prend sur les traces grasses du pare-brise mal nettoyé. La ville alentour s’estompe dans la lumière. Un peu d’air frais s’engouffre par la fenêtre entrouverte et me glisse sur le visage, achevant de me réveiller. On pourrait être dans le Sud, dans une grande ville qui s’ébroue avant de s’affairer.

Ça y est, j’y suis! Mais où donc? Où je voulais être, là où est mon âme, dans le courant de la vie, au coeur du verbe, en état de perception.

Ce matin, je me sens léger. Je vole.

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