Dans le noir, ta main pour tirer sur moi la couverture.

Encore chaviré. Le cœur au bord des yeux. Marqué de l’éternité de ces dernières soixante-douze heures. De l’empreinte que tu me laisses. De tes larmes et de tes mots au cœur de la nuit.

De tes tripes au bord des lèvres, de tes pas dans les miens sur le sentier de Gandria, dans le Milan poussiéreux de ce début d’été, sous la pluie et le vent. Il y a tant de choses avec toi que je voudrais ne pas oublier, et que l’aube déjà commencera à estomper. La douceur de tes lèvres, ta main ensommeillée pour chercher la mienne sous les draps. Nos cierges dans la grande église. Tes mille rires, tes cent-mille paroles jusqu’à ce que le temps fatigué s’endorme. Bien sûr qu’on a trop parlé, jusqu’à sombrer. Mais on avait si peu de temps pour tout se dire. On était si peu certains que l’on prendrait pied dans la réalité, un autre jour. On l’ignore tant encore.

Qu’il y a une chose, une seule, dont je veux me souvenir jusqu’aux extrêmes confins de la mémoire:

Ta main dans le noir pour tirer sur moi la couverture.

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