Looping.

L’après-midi imprévisible. Après la brume sur le fleuve. Le grincement des trams dans les courbes. L’atmosphère pesante de la ville anesthésiée. Te tendre la main. Pour te tirer. De ta vrille.

Ne devait-on pas discuter devant une glace, une tasse de café?

Mais on se retrouve en maillot entre les massifs d’un jardin public. Sur nos linges. En plein soleil. Avec les mots qui s’écoulent comme le sable. Entre les doigts. Et qui changent. Les cœurs, les paysages. La place des montagnes.

On se retrouve à barboter dans le grand bassin d’une fontaine. A faire au milieu des fleurs des bulles de savon. Qu’on tente de rattraper. Au  grand ébahissement d’une petite fille. Qui court. Et puis il y a tes doigts que je compte et recompte. Dans ma paume.

Alors je ne sais plus. Aussi perdu que toi. A te contempler jusqu’à l’éblouissement.

Et puis on se quitte. Pour rejoindre d’autres mondes. Parallèles. Sur un banc de bois. Mes lèvres sur tes cheveux. Des mains qui se frôlent. Et la tentation… Mais ce serait trahir un peu.

Enfin je crois.

Pourquoi est-ce si difficile de te quitter ?

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