Lebe deinen Traum!

[Vis ton rêve!]
Ils sont venus. Les jours d’ombre du solstice d’hiver. Quand les lampes électriques allumées en permanence donnent le sentiment de vivre sous terre. Bien loin de la surface, du ciel.

Il y a eu ces nuits blanches aussi. Où la ville enneigée éclairait d’en bas la voûte mate et noire. Et puis à minuit, les bulles dans les flûtes de cristal. Les poignées de main. Sobres. Tandis que les étoiles pyrotechniques explosaient par-dessus la cime des arbres. Effrayant les corbeaux ensommeillés qui tournoyaient dans une fuite désordonnée.

En début d’après-midi, j’ai déposé ma tasse sur le rebord des fenêtres à double vitrage. Le Parc faisait comme la pointe d’un navire de haute mer. Traçant imperturbable sa route dans le gros temps. Suivant son cap sans dévier. Pointant l’étrave sur un rivage à venir. J’écoutais le premier acte de La Traviata, un di felice, quand le soleil est apparu. Alors je suis descendu de ma hune pour me laisser éblouir et tourner sur moi-même dans la lumière revenue.

J’avais la certitude du cap, je ne pouvais pas errer.

Au bout d’une jetée, à la pointe d’un cap, tu scrutes le large.

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