Le silence. Celui qui vient quand on a trop voulu. Et pas assez écouté. Celui qui ramène à l’essentiel, au vide. Médian. Comme une vie nouvelle. Juste avant qu’elle ne commence. Quand on sait qu’à nouveau on va se sentir orphelin. Quand on a envie de rester. Au lieu de lâcher prise. Et qu’on voudrait se faire évanescent. Disparaître simplement.
Le silence dans le bruit. Du grand café. La journée qui s’échoue. Au fond du verre de thé froid. Et la fumée qui pique les yeux. Un peu. Les visages, les regards de la journée qui s’éloignent. Peu à peu. Sans âme.
Puis des sourires qui ramènent. A soi. Ne demandent rien. Ne proposent rien. Légers. Une main espiègle qui dépose sur la table une coccinelle. En chocolat. Et qui s’enfuit. L’air satisfait.
L’âme qui remonte. Se projette. Retrouve au vestiaire. Ses idéaux. Sa foi en l’autre. Même si on était seul. A croire au Monde. Comme il n’est peut-être pas.
Comme il sera demain.
Quand j’ai dit merci. Pour ce présent inattendu. Une voix rieuse m’a répondu :
– C’est étrange que d’habitude les gens ne veuillent pas de ces coccinelles.
Pour recevoir les cadeaux, il faut des mains. Qui se tendent.
C’est toute ma vie que je voudrais te tendre.
Quand je viens lire quelques passages ici, je repars toujours avec le sourire… En fait, la vie c’est juste des petits bonheurs tout simples… Merci de nous le rappeler…