Dans la valse de tous les jours, il y a mille petites mains auxquelles on ne pense pas. Anonymes.
Celle, gantée, qui ratisse le parc de ses feuilles mortes, ses papiers gras. Celle, affairée, qui la nuit venue, époussette mon bureau, traîne un lourd aspirateur.
Celle, attentionnée, qui éteint une lampe oubliée, verrouille la porte dans le crachotement d’un émetteur-récepteur. Celle, ensommeillée, qui façonne la tresse d’un geste sûr, bien avant l’aube. Celles encore, rapide, qui jette le courrier dans la boîte…
L’autre soir, à la lueur des chandelles, il y a eu ta main légère pour jouer sur le piano un air du temps d’avant. Quand c’était différent. Et me faire voyager.
Puis aussi, une main dont je ne sais rien. Du passé, des caresses. Qui jouait avec la mienne. Pour la trouver douce. Et qui au moment de la quitter, a eu ce petit sursaut. Ce serrement bref dont j’ignore s’il était un signe ou une habitude. D’une autre main.
Ce petit rien, comme un clin d’œil, qui a donné un prénom à ma journée.
Puis-je te prendre la main ?
Très joli post…
Ton diaporama sur la vie communautaire m’a fait éclater de rire! Il y a une sorte d’universalité propre à la collocation… Et merci d’apprécier…