J’y suis encore. Au soleil sur le banc. Avec les chats paresseux qui m’observent en étranger, et les fleurs dans leurs pots de terre. Devant les pierres de la maison. A flanc de coteau parmi les oliviers et les herbes folles. A tenter de m’imprégner de l’esprit des lieux. A essayer de saisir au vol les rapports entre les êtres. A prendre la mesure du temps comme il s’est arrêté. Là bas.
Hier soir dans le parc retrouvé, j’ai suivi l’allée bordée de cerisiers du Japon. Le nez en l’air, dans les fleurs et les odeurs de pollen. Devant moi marchait pressé un homme en complet-veston. Qui ne levait pas les yeux. Donnant l’impression de savoir. Où il allait…
J’espère qu’il savait.
Parce que c’est si facile d’oublier de regarder. D’oublier d’étreindre. D’oublier qu’on est mortels. De traverser la vie sans y prendre garde. Sans en prendre soin.
Heureusement il y a cet indispensable manque. Sans lequel je ne serais pas
tout à fait moi.
Comment ferais-je sans. Cette part de rêve qui me relie à toi? Ce frisson qui me parcourt. Juste avant que le jour ne se lève. Une première pensée. Les prémisses de l’aube.
Hooooooo il est trop beau ce chat !! MIAAAAAAAAOU vive les cats.
L’indispensable manque sans lequel rien n’aurait de saveur… Pas même le bonheur.