Cette nuit j’ai rêvé.
J’ai rêvé les trois feux d’un train qui serpentait sur des aiguillages avant de s’arrêter en gare.
Tu étais sur le quai, les yeux bandés, et je marchais vite pour ne pas te laisser trop longtemps seule dans le noir.
Puis nous nous retrouvions dans un endroit étrange, au bord d’un lac. Un restaurant vide où il n’y avait que nous, un peu comme un refuge dans l’obscurité du rivage. Je te voyais enfin et je pouvais découvrir ton regard.
Ensuite, il y avait un autre lieu encore, un grand hôtel je crois, mais avec une toute petite salle à manger où il n’y avait de place que pour nous; tu sais comme sont les rêves.
Nous parlions. J’avais l’impression de te connaître depuis longtemps. Et puis il fallait se quitter, un peu à la hâte, dans une ville sans vie, dans le froid.
Ce matin, au réveil, j’avais un peu mal à la tête. Je dois couver quelque chose. En me brossant les dents, j’ai essayé de me souvenir les scènes de ce songe qui s’estompait et m’inspirait un sentiment de nostalgie, comme nous laissent parfois les beaux rêves.
J’espère te rencontrer un jour.