Pas un jour qui ne laisse son empreinte, qui n’ait sa part de beauté, qui ne livre une surprise.
Je marchais au centre-ville du pas assuré de celui qui croit qu’il sait où il va lorsque juste derrière moi a retenti un bruyant éternuement.
Surpris, je me suis retourné pour me trouver face à ton sourire lumineux et désolé, à ton rire que ponctuait un regard d’un bleu profond. J’ai plaisanté. Tu as pouffé. Puis nos chemins se sont séparés… Pour se rejoindre un quart d’heure plus tard au sortir du magasin de sport où je venais d’acheter des chaussettes. Presque télescopés. Et se rejoindre encore sur le trottoir où tu as marché derrière moi jusqu’à ce que nous nous arrêtions au feu.
Ironie d’un hasard qui se payait le luxe des mains pleines ?
J’aurais dû m’arrêter. Peut-être. Mais ce cœur voyageur qui n’est toujours pas revenu m’a entraîné plus loin encore. Où tu ne pouvais m’atteindre.
Et puis il y a eu d’autres sourires. De la tomme et du saucisson dans le brouhaha. Des discussions. Et moi qui m’entendais dire tandis que je répartissais les tranches sur la planchette : Elle est pas belle la vie ?
Prends bien soin de toi.