Avec la fin de la journée et les nuages dissipés, la lumière cuivrée des soirs d’été est revenue. Une longue soirée comme il n’y en avait pas eu depuis longtemps.
Quand les aiguilles sur la montre n’avancent plus. Quand on s’assied un peu las de la course de la vie. Quand on a envie de rester comme ça. Toujours. De ne plus songer à rien.
Je t’ai retrouvée assise sur un banc, à m’attendre souriante. Tu n’as pas changé, tu as embelli plutôt. Avec le temps. Tu n’as pas oublié cette admiration que tu sembles me porter. Depuis toujours. Et que je peine à comprendre. Le monde pourrait me donner tort, je crois que tu me soutiendrais encore.
Avant le dîner, devant un verre de rosé, tu m’as parlé de toi. De ta vie que tu prends comme elle vient. Paisiblement. De ce chippendale qui par jeu te fait la cour. Rien de sérieux. En t’écoutant je songeais à ce jour où tu as tout quitté pour celui que tu aimais. A ce jour qui te vaut plus que mon estime.
Après le repas, après la promenade, nous sommes passés chez moi. Il paraît que mon intérieur me ressemble. Qu’on y est bien.
C’est que vois-tu, lorsque j’arrose les plantes, je le fais aussi pour elle. Pour quand elle viendra.
Tu as raison, il y a des fleurs qui ne vivent qu’un jour, celui de ta venue.