A l’heure du brunch, ma voisine de table m’a dit : Etait-ce vous qui étiez à l’Avenir, l’autre soir, en compagnie d’une amie ?
J’avais retrouvé notre jeune serveuse et ses yeux bleus, un peu mélancoliques. Etrangeté d’un sort espiègle qui donne l’impression de se jouer de moi. A petites touches. Nous avons parlé un moment.
Puis, encore somnolent de digestion, je me suis retrouvé dans la grande bibliothèque semi-elliptique. Avec, juste derrière la vitre, des graminées folles. Rayon Jankélévitch. Parce que lorsqu’elle touche à l’indicible, sa philosophie se fait poésie. Retour à l’état zéro de la réflexion. D’où l’on peut tout reconstruire. D’où tout est à recommencer. D’où les potentiels se présentent à nouveau dans leur totalité.
Cédric est venu me rejoindre sur la terrasse, devant le bâtiment. Nous avons bavardé quelques instants. Face au lac. Et je me suis amusé de mes priorités. Parce que tu es au centre. Bien sûr.
Combien reste-t-il de pages blanches ?