Hier soir et cette nuit. Cette nuit à bord d’une péniche. Au milieu du lac. Noir. Surprenante aptitude à voyager entre les mondes.
Sur le pont couvert, la fête. Je n’ai pas quitté hier. Pas encore.
Seul à la proue je rêve. A nos adieux. Très doux. A nos retrouvailles. Peut-être. A mon existence. Laissée à terre.
L’alcool me brouille un peu les sens. Un sourire tangue entre les mesures de blues. Il me dit « Bonsoir ». La transparence, toujours. D’un monde qui s’estompe. Face au soleil sur la colline où nous nous sommes retrouvés. Face à la vie qui t’habite. Face aux rêves que tu portes.
Je me laisse aller. Au rythme qui ponctue l’obscurité. Au temps qui glisse sur les flots. A ma nostalgie qui n’appelle que les instants heureux.
Ceux à venir.
Je ne lui ai pas même demandé son prénom, au sourire.
Sur une barge il n’est pas étonnant que que l’on brouille l’écoute surtout quand il y a du moût dans la corde à noeuds !!