Dans la nuit, la pluie qui rafraîchit l’atmosphère. Le bruit des gouttes sur le toit. Se sentir à l’abri. Le rêve juste interrompu pour aller fermer les fenêtres. Se rendormir avec ton sourire sur les lèvres.
Il y a des journées comme ça dont on voudrait qu’elles durent des mois. Toujours peut-être. On voudrait presser sur pause pour se promener longuement dans le décor figé d’une après-midi d’été.
Pour s’imprégner de chaque détail. Jusqu’au grain de la peau, jusqu’au au cheveu rebel dans la brise. Pour visiter chaque rayon de lumière cendrée à flanc de coteau. Pour scruter chaque ride de chaque expression. Pour se planter face à chaque regard, se laisser happer, tout oublier. Pour boire chaque parole jusqu’à l’ivresse. Passer en boucle chaque rire, encore et encore. Pour capter chaque geste, le revoir au ralenti, s’abandonner à la grâce avec laquelle il occupe l’espace. Pour se laisser émotionner, chavirer, séduire. Pour permettre au monde de cesser d’exister. Pour se prendre à rêver. Pour inviter l’étenité.
La vie est parfois très belle, même quand on ne sait pas encore par quel bout la saisir.