Dans ces gestes qu’on fait pour l’autre, il y a une tendresse à ne pas manquer. Bien plus sans doute que les grands serments ou les coûteuses démonstrations.
On peut aimer en épluchant les carottes, en s’escrimant sur un faux pli, en essuyant une assiette. On peut chérir au travers de cette boîte à ouvrage qu’on achève de poncer, de cette étagère qu’on fixe d’aplomb, de cette plante qu’on arrose.
Elle est infinie la tendresse de la tartine beurrée, du sachet de thé qu’on fait infuser, de la seconde paire de chaussures qu’on fait reluire.
En apparence, rien ne change. Mais l’invisible de l’intention, de l’âme, du cœur dont on empreint notre action en font ce qu’elle est : sublime ou insipide.
Et nous, nos actes, de quoi s’inspirent-ils ?