Celui qu’avant hier j’étais encore m’aurait envié sans doute.

Celui qu’avant hier j’étais encore m’aurait envié sans doute.

De mes mercredis à regarder le Parc s’éveiller derrière les double fenêtres. Les ouvriers en cirés jaunes. Sous la pluie. Tandis que l’odeur du café envahit mes combles. De mes kilomètres à me rendormir dans un fauteuil de cuir. De première classe. De ce bureau trop grand où rien ne vient troubler ma réflexion.

Pourtant demain j’espère bien.

Ne plus scruter de villes étrangère sur des photos satellite. Depuis tout en haut, depuis bien trop loin. Ne plus voyager au-travers d’autres pas, même fidèles. Quitter un peu la réalité confortable des graphiques en temps réel sur des écrans plats. Manquer quelques repas dans le beau restaurant lumineux, de l’autre côté de la rivière. Ne pas me rendre à l’un de ces rendez-vous dans un de ces grand immeuble de pierre où l’on vous débarasse de votre manteau.

J’espère bien encore.

Toucher de la main la pierre froide et brute d’un aqueduc, même si j’ai peur, même si je sais bien ce qui m’attend. De l’autre côté. Même si j’ai le vertige. J’espère bien encore m’envoler. Sans savoir. Et retrouver cette boule au ventre qui est la pour nous rappeler. Qu’on est bien vivants. Intensément. Puis nous ramène à l’envie. Des mercredis à regarder le Parc s’éveiller derrière les doubles fenêtres.

Ce monde est bien trop petit. Pour que je t’y perde.

4 réflexions au sujet de “Celui qu’avant hier j’étais encore m’aurait envié sans doute.”

  1. ahhhhhhhhhh

    surprise ! contente, je suis contente, mais là je débauche, alors prière de ne rien effacer, je reviendrai lire ces deux dernières notes

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  2. Bonjour JF,
    tout simplement « Génial, » je suis contente que tu te remettes à l écriture, merci du régal que tu nous donnes à lire tes mots si vrais. A bientôt!

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    • Bonjour Charlotte! Merci d’apprécier mes mots; je suis surpris souvent qu’ils trouvent un réel écho, et c’est très agréable (pour mon amour-propre 🙂 !!!

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