Montreur d’étoiles. Quinzième épisode.

C’est un peu dérisoire de considérer les sujets qui semblent important, et ceux au cours d’une existence qui ont vraiment de l’importance. C’est presque drôle de voir ces mines sérieuses, de croiser ces gens affairés, d’écouter ces graves déclarations.

Un jour on se retrouve devant une tombe de marbre gris. On sait, on découvre alors immédiatement ces futilités qui peuvent occuper une vie. Des gens se sont battus, ont parfois tout sacrifié à des causes qui, aujourd’hui, prêtent à sourire. Ils sont passés à côté du principal, de l’essentiel.

La route s’est resserrée. Proches d’un col se dressent les baraquements d’un poste frontière. Elle s’arrête à hauteur de la barrière. Un douanier se retourne comme si on l’avait dérangé, la dévisage un court instant, puis lui fait signe de passer. De l’autre côté, la route redescend en serpentant entre des rochers aux arrêtes vives. (A suivre…)

2 réflexions au sujet de “Montreur d’étoiles. Quinzième épisode.”

  1. Je suis cette histoire. Dans l’épidode précédent, êtes-vous certain qu’elle appelle cela « exister » ? Je ne le crois pas.
    Je viendrai voir ce qui lui arrive après le passage de la douane, savoir où sa fuite la conduit et si on parvient à fuir ce qu’on emmène de toute façon toujours avec soi, le chagrin.

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    • Le véritable lieu de tous nos voyages, c’est notre intériorité. Mais nous savons que, même si on a l’impression de se trahir, d’autres visages, d’autres sourires viendront. L’Attendue est protéiforme; on peut en tomber mille fois amoureux. Les seuls souvenirs dont je sois vraiment nostalgiques, ce sont ceux qui sont encore à venir.

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