Il y a des odeurs qui te remettent au monde!

Levé à quatre heures. Parti dans la nuit. Le long de la courte allée qui mène au portail, il y a de vieux rosiers . J’ai dissuadé le concierge de les arracher. Les nouvelles variétés ne sentent rien.

Chaque matin, chaque soir, je m’arrête pour humer leur parfum. Il a quelque chose qui lui vient d’ailleurs, d’un autre temps, ce parfum. C’est celui du jardin de mon grand-père, d’un salon qui n’existe plus, de grands bouquets au charme désuet. Le parfum d’un autrefois où sont nés mes rêves, où mes racines ont pris, où j’ai appris la beauté des sentiments.

Un jour de voyage, nous sommes passés devant une boulangerie, et tu m’as dit: « Il y a des odeurs qui te remettent au monde!« 

Elle est de celles-là l’odeur des roses mouillées de ce matin de juin.

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