J’ai doucement refermé la porte du bureau trois-cent-deux pour suivre les longs couloirs bétonnés. Jusqu’à ma nouvelle vie. Plus modeste certainement. Plus riche sans doute.
Il était deux heures de l’après-midi et j’ai repris mon voyage entre les mondes. Surprenant. Comme s’il n’y avait eu que ce battant à pousser.
Pour redécouvrir le lac, les Alpes, à contre-jour, sous des cieux azuréens. Dans une lumière soudainement si dense qu’elle s’en faisait corpusculaire.
Le long du rivage calme, je me suis arrêté sur la terrasse d’un palace à la façade immaculée, aveuglante. Pour goûter l’instant dans sa vastitude. Sa quiétude.
Pour m’affranchir de ce qui n’est plus. Pour rester l’esprit immobile. Sans chercher à appréhender ce qui viendra. Qui m’échappe.
Pour tenter de sentir la direction du vent tiède. Des éléments. Qui me dépassent.
Pour me laisser éblouir à en avoir des larmes dans le sillon des joues. Par la bande de brume en suspension au-dessus des flots. Par la merveilleuse diversité des univers qui m’accueillent. Par tous ces sourires, tous ces gestes, toutes ces générosités, toutes ces rides au coin des yeux.
Toutes tes merveilles.
Tu m’as touché beaucoup, et je voudrais faire quelque chose pour toi, un cadeau, un geste, t’épouser.