Ces petites rides juste sous tes yeux.

Le temps arrêté. Et puis le silence. Celui d’après les grands bouleversements. Quand on est tétanisé. D’avoir pu faire. D’avoir pu dire.

Les questions, ensuite. Qui reviennent. Affleurantes. Insistantes. Obsédantes.

Et si…

Le vrai courage avait été de ne pas fuir.

S’il avait été de rester. Silencieux. De veiller. Attentif. D’être là. Simplement.

Et si…

Mais mon cœur n’est pas ici. Il te regarde encore. Juste amoureux. Il scrute ces fines rides. Sous tes yeux. Il songe aux mains qui les ont caressées. Adorées. Un par un, il nomme tes fantômes. Et puis il baisse les paupières. Sur le jour à sa fin. Sur ce jour qui n’existe pas vraiment. Sans toi. Il prie Dieu. Mais peut-être bien qu’il n’y a personne.

Pour écouter.

Ou alors c’est tout l’Univers.

Qui est sourd.

Jusqu’à mon vieux fauteuil qui me parle de toi.

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