Te donner le bras pour que tu ne trébuches pas.

Dans la grande bibliothèque, tandis que par l’escalier je remontais vers toi, je t’observais. Tache rose dans la sobriété du lieu austère. Tu étais penchée sur tes livres, tes papiers.


Je pouvais deviner entre tes sourcils ces petites rides verticales. Lorsque tu te concentres. J’ai souri de te voir si sérieuse. Puis je me suis rassis à tes côtés, la tête à hauteur des abat-jour verts où l’on se heurte presque. J’ai essayé de t’aider. Comme je pouvais. On a parlé. Et puis mon regard s’est arrêté. Sur tes notes. En milieu de page. De ta plume tu avais écrit :

« Nous sommes les gardiens les uns des autres. »

Ça a été ton cadeau de ce mercredi. La phrase que j’ai ramené sur mon cœur. Dans le train. Le résumé de tout ce à quoi je crois.

Et je te le dois.

Me permets-tu de veiller sur toi ?


Quand je marche, je marche droit.
Quand je chante, je chante nue.
Et quand j’aime, je n’aime que toi.
Quand j’y pense, je ne dors plus.

[Camille, Quand je marche]

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